Un marché des engrais au ralenti en Afrique de l’Ouest

 Un marché des engrais au ralenti en Afrique de l’Ouest
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Les marchés des engrais dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest ont tourné au ralenti durant, rapporte AfricaFertlizer dans sa note d’information sur janvier 2018 qui vient de paraître.

Dans les régions du nord, nord-est et centre de Côte d’Ivoire, là où sont cultivés le coton, l’anacarde et les produits vivriers, les transactions sont faibles, les engrais les plus vendus restant l’urée,  le NPK 15 15 15 coton utilisés par les maraichers qui les trouvent moins chers par rapport aux engrais spécifiques au maraichage, souligne le spécialiste. Dans la région du cacao, dans le sud, l’est et le sud-ouest, les pluies ont sont rares, rendant moins favorable l’apport d’engrais.

Au Burkina Faso, les rares quantités échangées sont le fait des producteurs maraîchers qui sont en train de repiquer. Les stock d’engrais comprennent des engrais composés tels que le NPK 15 15 15 vendu à 16 000 FCFA/50kg à Orodara, NPK 14 23 14 à 17 000 FCFA/50Kg à Dédougou, ainsi que l’urée vendu à 14 000 FCFA/sac de 50kg à Ziniaré.

Au Ghana, si la plupart des magasins sont à court de stocks d’engrais, les départements d’agriculture de district en ont en excédent. Certains agriculteurs en profitent d’ailleurs pour en acheter en prévision de la prochaine campagne et donc avant que les prix n’augmentent. Le ministère de l’Agriculture a clôturé la soumission des offres pour la fourniture d’engrais composés et d’urée pour la campagne 2018 dans le cadre de la campagne “Plantation pour l’alimentation et l’emploi”, souligne AfricaFertilizer En outre, le ministère a mis en place un comité spécial chargé de vérifier la qualité des engrais distribués aux agriculteurs dans le cadre du même programme.

Au Nigeria, la plupart des magasins est toujours en rupture de stock avec des prix de l’urée au plus bas. “Indorama aurait fait chuter les prix de départ usine à 5400 NGN en novembre 2017 contre 6200 NGN en octobre et est même descendu à 4800 NGN par sac pour certains de leurs clients“, écrit le spécialiste. Pour le NPK triple 15 et les mélanges spéciaux du NPK 27-13-13, les prix sont restés les mêmes malgré la chute des prix de l’urée, car plus de 80% des mélanges NPK du pays sont importés.

Au Mali, les transactions d’engrais ont été modestes mais la disponibilité globale a été bonne. Les échanges d’engrais devraient se maintenir au rythme de la production maraichère et de la contre saison de riz. Par contre, le faible niveau de la crue des fleuves pourrait être un obstacle à la production rizicole par une diminution des superficies emblavées et donc des quantités d’engrais utilisés.

Au Sénégal, les zones maraichères ont maintenu un bon rythme d’achats d’engrais composés (NPK 15 10 10 et NPK 10 10 20) contrairement aux zones de cultures céréalières et de légumineuses. Dans le bassin arachidier (Kaolack, Kaffrine, Diourbel), l’activité est calme tandis que dans la zone rizicole du fleuve Sénégal, on est en pleine récolte. “Néanmoins, dans cette zone où l’activité maraichère est aussi bien développée, nous avons enregistré des ventes assez importantes de l’Urée et de NPK 10 10 20 avec les grandes entreprises d’exportation maraichères”, écrit le spécialiste.

Notons que la 9ème conférence annuelle Argus Africa Fertilizer aura lieu du 26 au 28 février 2018 à Addis Abeba, en Ethiopie. Plus de 520 participants de 63 pays dont 23 africains ont assisté à l’événement de 2017 au Cap.

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