Qui y va, qui n’y va pas ? Depuis plusieurs jours, la confusion règne sur le débat que doit organiser France 2 entre les onze candidats déclarés à l’élection présidentielle, prévu le 20 avril prochain.
Il y a deux jours, sur son blog, le candidat de la France Insoumise Jean-luc Mélenchon a été le premier à prévenir qu’il ne se rendrait pas au débat :“en toute hypothèse, pour ma part, je ne crois pas possible de participer à une émission de cette nature, au-delà du lundi 17 avril, compte tenu de mon programme d’activité et de la construction de mon programme (…)” a-t-il écrit, critiquant le fait que France 2 “ne s’est pas demandé si nous sommes d’accord pour mettre en jeu toute notre campagne”. Seulement quelques heures après ce message, le candidat d’ En Marche ! Emmanuel Macron a lui-aussi fait savoir qu’il n’était pas favorable à participer au débat. La raison ? Un débat “trop tardif” : “j’ai moi-même indiqué il y a plusieurs semaines à la direction de France 2 le fait que le débat me paraissait tardif” a-t-il précisé lors d’une conférence de presse à son QG, toujours le 28 mars dernier. “Le débat à onze, comme à cinq, est-il celui qui permet de faire ressortir les détails et les contradictions des programmes ? Je n’en suis pas totalement persuadé, mais je pense qu’ils sont attendus de nos concitoyens. Notre fonction est-elle de tourner chaîne après chaîne devant toutes les télévisions ? Je n’en suis pas persuadé” a-t-il encore ajouté. Marine Le Pen également, par l’intermédiaire de son directeur de campagne David Rachline, a fait part de ses doutes quant à sa participation: “pour que nous nous y rendions, il faudra que les conditions de la neutralité et de la loyauté du débat soient réunies” a déclaré David Rachline.
François Fillon ne s’y rendra pas non plus
Invité de la matinale d’RTL, le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle a déclaré que “si Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ne vont pas à ce débat, ça n’a aucun intérêt (…) ou il y a tous les candidats ou le débat n’a pas de sens” a-t-il déclaré.
Le CSA s’inquiète d’un tel débat
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) s’est aussi inquiété de la tenue d’un tel débat de premier tour de l’élection présidentielle organisé un 20 avril, soit “24 heures avant la période de réserve précédant le premier tour de l’élection présidentielle”.