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Qu’est-ce que Boost, le futur projet low-cost d’Air France ?

Aérien. Les pilotes d'Air France ont donné leur accord à la création de Boost, qui doit permettre à la compagnie aérienne de redresser ses lignes les plus déficitaires.

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Air France espère relancer certaines de ses lignes déficitaires. © MASTAR/SIPA

Après des mois de négociations et de pressions d’un côté et de l’autre, le SNPL, premier syndicat des pilotes chez Air France, a donné lundi son accord à la création de la future compagnie long-courrier à petits prix du transporteur français. 78,2 % de ses adhérents ont voté “oui” au projet de la direction.

Boost, comment ça marche ?

Baptisée provisoirement Boost, la future compagnie doit permettre à Air France de rentabiliser certaines lignes ses lignes les plus déficitaires. Depuis quelques années, l’entreprise fait face à une compétition extrêmement dure. Entre le développement des compagnies du Golfe et l’apparition de low-costs spécialisées sur le moyen et long courrier (Norwegian et Eurowings notamment), les prix ont été tirés vers le bas et Air France a vu plusieurs de ses destinations plonger dans le rouge.

Pour redresser la barre, la direction se prépare donc elle aussi à prendre le virage des bas coûts. Et c’est Boost qui en sera chargée. Plusieurs stratégies doivent permettre de comprimer les dépenses : le nombre de sièges à bord sera augmenté (ce qui a donné lieu à un débat agité avec les syndicats sur les toilettes à bord), le service à bord sera payant et le personnel de cabine sera recruté dans une filiale distincte, afin d’être payé moins cher. A terme, l’objectif est de réduire les frais de 15 à 18 % hors carburant. Air France se défend toutefois de faire du low-cost et promet une qualité de service proche de ses lignes régulières.

Quelles seront les lignes ?

Malgré ses coûts nettement inférieurs, pas question pour autant que Boost devienne un concurrent frontal d’Air France. Le transporteur devrait au contraire se voir confier une partie des lignes de sa maison-mère, en priorité celles qui sont les plus déficitaires : 10 % du long-courrier et 20 % du moyen-courrier d’Air France. La filiale devrait également s’ouvrir à des destinations délaissées à l’heure actuelle. Une vingtaine de lignes sont ainsi envisagées. Elles restent toutefois secrètes pour l’instant, afin d’éviter une surenchère de la concurrence.

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