Comment certains médias, responsables associatifs et politiques ont fait feu de tout “tissus” si mini soit-il !
La litanie des dérapages médiatico-politiques manquait sans doute de grain à moudre. L’Union de Reims, quotidien de presse régional friand de « buzz », y a remédié samedi dernier en dégainant le fait-divers qui tombe à pic.
Acte I : une jeune femme se prélasse en bikini dans un parc de la ville.
Acte II : un groupe de cinq autres jeunes femmes l’invective au nom de la « police religieuse » (sic), sous-entendu d’un islam radical, air du temps oblige.
Acte III : la porteuse de bikini est violemment frappée à l’issue d’une rixe forcément déséquilibrée.
La pièce au scénario parfaitement rôdé donne aussitôt lieu à un flot de réactions.
A tout seigneur, tout honneur, c’est Éric Ciotti, bouillonnant député LR des Alpes-Maritimes qui ouvre le bal.
Agression inacceptable par laquelle on veut nous imposer un mode de vie qui n’est pas le notre. Intransigeance ! https://t.co/OG57jhBesD
— Eric Ciotti ? (@ECiotti) 25 Juillet 2015
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Paramétrer mes cookiesOn ne sait, à cette heure, toujours rien de la réalité des faits.
Sa copine Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône, enquille sans sourciller.
Je ne peux tolérer, que dans notre pays, une minorité cherche à ns imposer un mode de vie qui n’est pas le notre #jeportemonmaillotauParcLeo
— Valérie Boyer ن (@valerieboyer13) 26 Juillet 2015
Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
Paramétrer mes cookiesParallèlement, et c’est peut être le plus grave, l’association Sos Racisme se lance dans une campagne appelant les gens à manifester en string face « à une morale de l’oppression qui réduit nos libertés » (sic).
Ni putes ni soumises ! A Reims comme ailleurs nous refusons une morale de l’oppression qui réduit nos libertés https://t.co/BOaHVHqhbx
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) 25 Juillet 2015
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Paramétrer mes cookiesL’ancienne association de Julien Dray et Harlem Désir est tellement certaine d’avoir trouvé un bon filon qu’elle redirige (RT) un tweet de Claire Pradel, une élue Front National de Rouen.
Comme si ce week-end de dérapages, pour la plupart parfaitement contrôlés, sonnait creux, Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, part totalement en vrille, reprochant aux associations anti-islamophobie (le CCIF, pour ne pas le nommer) de ne pas dénoncer cet acte (certes) intolérable.
Hélas pour cette belle brochette et aussi grave puisse-t-il être, ce fait divers ne semblerait relever que de la bêtise crasse. C’est du moins ce qu’a affirmé, dimanche, le Parquet de Reims, assurant que « ni la victime, ni les auteures de coups n’ont fait état lors des auditions d’un mobile religieux ou moral ».
Dès cette annonce, L’Union de Reims s’est lancé dans un magnifique rétropédalage, allant même jusqu’à proposer à ses lecteurs le « décryptage d’un emballement »
C’est aussi à cette certaine forme d’audace qu’on les reconnaît…