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Le compte Twitter du terroriste avait été signalé six jours avant la décapitation de Samuel Paty

Le 10 octobre dernier, un des comptes du terroriste responsable de la décapitation de Samuel Paty avait été, une nouvelle fois, signalé à la plateforme spécialisée Pharos.

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Image d'illustration. Photo © FRANCOIS GREUEZ/SIPA

D’après une information de France Info, l’un des comptes Twitter d’Abdoullakh Anzorov avait été signalé, par les utilisateurs du réseau social, le 10 octobre dernier. Six jours avant l’attentat qui a coûté la vie de Samuel Paty, professeur d’histoire au collège, son bourreau avait posté un message sur Twitter qui contrevenait à la loi et avait immédiatement été transmis à Pharos, la plateforme du ministère de l’Intérieur.

A l’heure actuelle les enquêteurs ne connaissent toujours pas le contenu de ce message passé sous les radars du ministère. En effet, l’islamiste aurait rapidement désactivé son compte, peu de temps après la publication du message.

Après cette nouvelle révélation ce jeudi 22 octobre, Gérald Darmanin, qui se trouvait au Sénat, a défendu le travail de ses services. Face à la polémique naissante, le ministre de l’Intérieur a déclaré : « Des comptes comme ceux-là, mesdames et messieurs les sénateurs, il y en a des milliers, pour ne pas dire plus ».

Les réseaux sociaux du terroriste avaient été signalés à plusieurs reprises

Depuis la décapitation de Samuel Paty, les enquêteurs remontent peu à peu le fil de la radicalisation de celui qui se faisait appeler Al Ansâr ou Tchetchene_270 sur Twitter. En analysant les nombreux comptes qu’il possédait sur plusieurs réseaux sociaux, les policiers ont découvert que les propos islamistes qu’il y tenait avaient été signalés à plusieurs reprises, notamment à Pharos.

En outre, ses comptes avaient fait l’objet de plusieurs signalements pour « propos litigieux ». En juillet dernier, par exemple, après avoir lu des propos haineux envers le régime chinois ou polémiques au sujet de la situation afghane, un utilisateur avait alerté la police judiciaire, via Pharos. La DGSI avait alors hérité du signalement mais avait estimé, selon une source proche du dossier citée par France Info, que « les propos litigieux (…) ne visaient pas la France ».

Le service de renseignement avait alors également déclaré : « Le titulaire du compte ne figurait pas dans le fichier des personnes radicalisées. Il n’était pas connu pour fréquenter des cercles islamistes radicaux. Raison pour laquelle ses tweets n’ont pas été jugés prioritaires ».

Après ce premier signalement d’un des comptes Twitter du terroriste, d’autres ont eu lieu. Ainsi, fin juillet, la Licra avait signalé le contenu ouvertement antisémite du compte. En revanche, la procédure a échappé à la police nationale, car la ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme s’était plainte de la teneur du contenu directement auprès de Twitter.

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