Annie Steiner, figure de la cause algérienne, est décédée à l’âge de 93 ans. Née en Algérie, la diplômée en droit travaille pour les premiers centres sociaux, créés par l’ethnologue Germaine Tillion. En 1954, elle rejoint la lutte pour l’indépendance et devient agent de liaison du FLN. Arrêtée en octobre 1956, elle est condamnée en 1957 à cinq ans de réclusion qu’elle effectuera d’abord à Alger, avant d’être transférée à la Petite Roquette à Paris, à Rennes, puis à Pau. Annie Steiner sera libérée en 1961. Elle se trouvait dans la prison de Barberousse, à Alger, lorsque, à l’aube du 11 février 1957, trois condamnés sont guillotinés, dont Fernand Iveton. Elle écrit alors Ce matin ils ont osé, un poème devenu célèbre. Celle qui fut l’amie, notamment, du poète Jean Sénac et de l’urbaniste et peintre Jean de Maisonseul n’a jamais quitté l’Algérie. Elle est restée fidèle à ses idéaux, prenant part récemment encore au hirak. L’Humanité adresse ses condoléances à sa famille et à ses proches.
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